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lorsque le diagnostic est annoncé par l'urologue,  les choix sont souvent multiples et pour le patient  cette situation est toujours un moment difficile. De nombreux patients m'ont demandé très naturellement : « mais comment voulez-vous que je choisisse, je ne suis pas  certain de faire le bon choix

la décision d'une alternative  doit être partagée avec le patient.  Pour que cela soit possible il faut éduquer le patient sur le diagnostic et le niveau de gravité de sa maladie, les différentes possibilités  thérapeutiques adaptées à sa situation  et  lui proposer un échéancier qui soit raisonnable. D'une manière générale, le cancer de la prostate est rarement une situation d'urgence  qu'il s'agisse d'un cancer localisé ou bien d'un cancer plus avancé. Cela est dû au fait que le cancer de la prostate est une pathologie qui évolue lentement et qui est rarement invasive. En revanche, un mauvais choix de traitement expose le patient a l'échec thérapeutique, les traitements répétés et in fine, l'altération de la qualité de vie.

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Ce que le patient doit comprendre 

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–quel est le niveau de gravité de son cancer ?  Ce qui caractérise la gravité d'un cancer de la prostate c'est le stade et le grade. On distingue globalement trois niveaux de gravité 

  • le risque faible d'avoir une maladie évolutive est caractérisé par des cancers de grade 3 + 3 ou bien  3 + 4, avec un taux de PSA inférieur à sept,  et une tumeur  que l'on ne peut pas percevoir  au toucher

  • le risque  Ã©levé d'avoir une maladie évolutive est caractérisé par des cancers de grade 4 majoritaire avec un taux de PSA souvent supérieures à 10,  ou bien une tumeur que l'on peut facilement palper au toucher et qui semble avoir franchi les limites de la prostate

  • entre les deux situations, se trouve  le risque intermédiaire

–quels sont les options thérapeutiques possibles en fonction du risque ? Toutes les options thérapeutiques ne sont pas possibles  dans toutes les situations.  Il faut comprendre  qu'une alternative qui semble peu invasive n'est pas adaptée à une situation grave. Et inversement, une alternative  classique  ne sera pas adaptée à une tumeur qui a un très faible risque de progression​:

  • le cancer de prostate de risque faible  peut-être contrôlé très facilement par  une surveillance  active avec un risque très faible  dès lors que le protocole de surveillance est bien suivi

  • le cancer de prostate de risque élevé doit être traité par des associations comme la radiothérapie avec le traitement hormonal ou bien  la chirurgie complétée par une radiothérapie

  • le cancer de prostate de risques intermédiaire doit être traité soit par une alternative  comme les ultrasons focalisés ou la curiethérapie dès lors que la tumeur est bien confinée à l'organe et que sa localisation est compatible; le traitement recommandé cependant à ce stade reste soit le traitement chirurgical soit la radiothérapie externe  conformationnelle

–quels sont les objectifs des traitements  ? Les différents traitements ont tous pour objectif de guérir la maladie. Cependant les résultats sont différents si l'on considère l'efficacité ou la qualité de vie​:

  • dans le cas  des cancers de risque faible,  le risque de progression étant tellement faible, je pense que la priorité est de proposer une surveillance.  Si le patient accepte cette option il comprend que l'objectif principal  est le maintien de la qualité de vie  sans prendre de risque  sur l'évolution du cancer.

  • Dans le cas d'un risque élevé,  la priorité pour le patient est  la guérison, c'est la raison pour laquelle  lorsque les choses sont bien expliquées la décision de faire un traitement  combiné est bien accepté. Le patient comprend bien que dans cette situation il n'est pas possible d'utiliser une alternative mini invasive

  • dans le cas d'un cancer de risque intermédiaire, plusieurs autres facteurs vont entrer en ligne de compte notamment  l'âge et les maladies associées  comme les maladies cardiaques, le diabète, et d'autre parfois plus un handicapante. Ces facteurs que l'on va  Ã©numérer constitue  ce que l'on appelle la comorbidité. Il faut comprendre que  même si les opérations aujourd'hui  sont beaucoup mieux tolérées qu'il y a  une vingtaine d'années, le risque opératoire n'est pas négligeable chez le patient âgé ou bien  Ã  co-morbidité élevée et surtout le risque d'un mauvais résultat sur la continence urinaire  qui constitue un réel handicap . Ces patients seront certainement mieux traités  par radiothérapie externe. Chez les autres patients,  il me semble que la chirurgie est la meilleure option thérapeutique avec des résultats aujourd'hui  qui sont très satisfaisants sur le plan de la continence urinaire et également  sur le plan de la fonction sexuelle.

- quel est le degré d'urgence? aucun, en l'absence de complication. La décision est partagée et cela prend du temps... pour ma part, le délai maximum est 

 

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