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Les Tumeurs de Vessie

Les tumeurs de vessie représente un ensemble de situations, très différentes sur le plan du risque et des traitements. On distingue au moment du diagnostic les tumeurs superficielles et les tumeurs infiltrantes. Pour les premières, le traitement repose sur la résection endoscopique et les instillations de BCG ou de Mitomycine C, pour les autres, le traitement repose sur la chimiothérapie et les cystectomies. La radiothérapie est une option qui doit rester exceptionnelle car elle altère la fonction vésicale et est en elle même carcinogène.

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Le diagnostic d'un cancer de vessie se fait par la résection de la tumeur qui doit être complète car le risque immédiat de récidive est très élevé. Les fragments  de la résection sont confiés pour analyse histologique. Le patient doit être informé de ce résultat car tout en dépend. En effet, l'analyse histologique définit la profondeur de l'envahissement de la paroi de la vessie. C'est notre première facteur de décision!

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1. La tumeur n'envahit pas le muscle vésical: cancer non infiltrant, TVNIM, tumeur superficielle, pTa, pT1... dans ce cas, le problème est de contrôler les récidives en gardant la vessie.

Soit le grade est faible et la tumeur est unique et de taille <3 cm et une surveillance par fibroscopie est conseillée à trois mois puis tous les ans.

Soit le grade est élevé ou la tumeur est multiple ou de taille > 3 cm et un traitement complémentaire est conseillé, de préférence par BCG thérapie avec un traitement d'entretien sur 1 an, ou en cas de contrindication ou d'intolérance, un traitement par Amétycine en instillations;

Lorsque la tumeur dépasse la membrane basale, la situation est plus grave mais la préservation de la vessie reste possible. Il faut alors impérativement faire un traitement par BCG avec un entretien d'au moins 1 an. Cependant, lorsque la tumeur est volumineuse ou associée à une diffusion des cellules cancéreuses sous la forme de carcinome in situ, un traitement plus radical par cystectomie sera conseillé car le risque d'extension du cancer est important.

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2. La tumeur envahie le muscle vésical: cancer infiltrant, TVIM, tumeur au moins pT2... dans ce cas, le problème est d'interrompre le cours de la maladie cancéreuse car le risque est la progression locale de la tumeur et la detruction de l'appareil urinaire, et la progression à distance dans les ganglions, et les organes comme le foie ou les poumon s ou les os. Là encore, plusieurs situations

Soit la tumeur infiltrante est localisé à la vessie; l'option est la cystectomie avec une dérivation urinaire cutanée ou un remplacement vésical. Aujourd'hui, il est recommandé de précéder la cystectomie d'une chimiothérapie dès lors que la fonction rénale est normale et qu'il n'y a pas de contrindication

Soit la tumeur infiltrante est déjà étendue aux ganglions ou avec des métastases et dans ce cas, une chimiothérapie doit être mise en place rapidement. La décision d'une cystectomie dépendra de l'impact de la tumeur sur l'appareil urinaire, et du risque d'envahissement local.

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D'une manière plus général, la décision de traitement des cancers de vessie doit être prise dans les meilleurs délais et le patient doit comprendre qu'il s'agit d'un cancer potentiellement grave. Compte tenu de la gravité des décisions qui peuvent être prises, la discussion entre les spécialistes urologues et oncologues est primordialle.

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