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Cystectomie pour cancer de la vessie: quels sont les progrès en 2020?

La cystectomie pour cancer de vessie est considéré comme un opération à risque. C'est d'autant plus vrai, que cette intervention concerne des patients plus âgés, à risque cardio vasculaire et pulmonaire et souvent fatigués par une chimiothérapie qui précède l'intervention (néo adjuvante). Au cours des dernières années, le développement de la chirurgie robot assistée et l'application des protocoles de réhabilitation ont beaucoup apporté à notre pratique quotidienne. Le principal objectif en est de diminuer le risque de complication péri opératoire et comme conséquence, de limiter la durée de l'hospitalisation.


L'assistance robotique pour une telle intervention est vraiment un progrès. Pour le patient d'une part car le risque hémorragique et la douleur sont limité du fait d'une intervention plus précise et d'autre part pour le chirurgien car cette instrumentation lui permet de faire une intervention difficile sans ouverture large de la cavité abdominale. Mais malgré ces techniques de chirurgie améliorée, le taux de complications post opératoires reste conséquent. En particulier, sur le plan du transit intestinal qui est très souvent ralenti et très inconfortable pour le patient avec à l’extrême un risque d'occlusion intestinale et sur le plan urinaire puisque l'occlusion menace les sutures réalisées entre l'intestin et les uretères (dérivation urinaire). C'est la raison pour laquelle la plupart des équipes se sont intéressées et appliquent désormais des protocoles de réhabilitation rapide.


Outre les améliorations concernant l'anesthésie avec des drogues mieux tolérées et un monitoring très sophistiqué pendant l'intervention, les médicaments utilisés pour le transit, l'abandon des antalgiques morphiniques, c'est surtout l'implication du patient à son rétablissement qui apporte le plus. Le protocole de RAAC (réhabilitation accélérée après chirurgie) donne la parole et l'action au patient: il doit se remettre en forme et suivre une re-nutrition avant l'intervention, il vient à pied au bloc opératoire, le soir de l'intervention il est levé, nourri, le lendemain il est mobilisé et les jours suivants il déambule dans les couloirs du service et gagne en autonomie. Il doit consigner tous ses progrès dans un cahier de suivi qui est supervisé par l'infirmier.

Comme toute intervention, la cystectomie présente des risques. Les progrès récent que sont l'amélioration de la technique chirurgicale, la motivation de l'équipe médicale (chirurgiens, anesthésistes, réanimateurs, nutritionistes) et des infirmières et infirmiers et une coordination des soins qui implique les patient ont vraiment permis de diminuer la fréquence des complications et le retour du patient à son domicile pour se reposer dans un environnement adapté à sa convalescence: chez lui ou en structure de soins.

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